cavalcade effrénée avec le cousin Elios un soir au parc de la Tête d'Or
cavalcade effrénée avec le cousin Elios un soir au parc de la Tête d'Or
Vati est parti...
Daphné et Augustin garderont de leur arrière-grand-père ce qu'on continuera à leur raconter... mais aussi quelques jolis souvenirs comme ce moment de jeu entre Augustin et Vati
"-Louis, il nous a dit Stop de près ! C'est n'importe quoi ! Faut dire stop de loin, sinon on n'arrête pas de travailler !"
(je cherche encore...)
Daphné découvrant la carte de France :
"-Ils habitent où, Papy et Mamie ?
-Ici, à Montpellier.
-Et Maman, il est où son Pellier ?"
Jeudi matin, les traits tirés. La fatigue de la semaine, accumulée, nous fait courber l'échine.
Vent froid tourbillonnant, pluie fine et pénétrante, jour à peine levé : les éléments se liguent pour rendre infiniment pénibles les quelques centaines de mètres qui nous séparent de l'école où nous arriverons nécessairement en retard, comme ces centaines de parents qui s'entassent déjà, désabusés, dans la circulation engorgée caractéristique des matins pluvieux.
Une main sur le parapluie, l'autre agrippant ma fille, je contracte tout mon corps pour braver l'adversité. A mes côtés, Augustin, taiseux et déterminé, fait front courageusement face à l'hostilité des éléments.
Daphné, pendant ce temps, insensible au temps qu'il fait autant qu'au temps qui court, chante. A tue-tête et le sourire à la bouille sous son fier parapluie rose. Elle chante, sur l'air des manifestants scandant "On / veut / une augmentation", ces paroles qu'elle improvise à chaque pas :
"Au / s'cours / y a trop de vent
Au / s'cours / y a trop de pluie
Au / s'cours / on a froid aux mains"
Et ainsi elle triomphe allègrement de la mauvaise humeur qui commençait à nous gagner...